Patrimoine Architecture Jardin
P.A.J. Patrimoine Architecture Jardin
Le Magazine numérique de la revue vmf Vieilles Maisons Françaises
P.A.J. du 21 Septembre 2021
La Beauce sous le regard du graveur Louis-Joseph Soulas
Texte d'Anne-Marie Royer-Pantin
https://www.paj-mag.fr/2021/09/21/la-beauce-sous-le-regard-du-graveur-louis-joseph-soulas/
Si la Loire et la Sologne furent aussi les paysages d'élection de Louis-Joseph Soulas, son chant intérieur s'était, avant tout, nourri de la Beauce familière de son enfance, cette terre nourricière et généreuse, aux lourdes moissons inépuisablement engrangées, façonnée durement par les hommes qui depuis plus de deux mille ans y maintenaient l'ordre naturel des champs. C'était la Beauce en majesté de Péguy, celle des meules de foin, des alignements de javelles, des semeurs, des faucheurs et des glaneuses, celle de l'or des blés et du chant de l'alouette, celle du laboureur dans la brume de novembre, et des lourdes charrettes cahotant dans les ornières d'un chemin filant vers un ciel immense. Celle des grandes fermes recloses, des croix hosannières et du craquement des ailes des moulins tournant au vent coureur de plaine. La Beauce de bien avant la mécanisation et les technologies affolantes, bien avant les silos, les pylônes et les éoliennes défigurant un paysage d'où l'homme est désormais quasi absent. Grâces lui soient rendues de nous avoir laissé ces images, d'une telle concision, d'une telle précision, d'une telle poésie.
Dans le PORTFOLIO voir les gravures de Soulas commentées par Anne-Marie Royer-Pantin
Le Magazine numérique de la revue vmf Vieilles Maisons Françaises
P.A.J. du 21 Septembre 2021
La Beauce sous le regard du graveur Louis-Joseph Soulas
Texte d'Anne-Marie Royer-Pantin
https://www.paj-mag.fr/2021/09/21/la-beauce-sous-le-regard-du-graveur-louis-joseph-soulas/
Si la Loire et la Sologne furent aussi les paysages d'élection de Louis-Joseph Soulas, son chant intérieur s'était, avant tout, nourri de la Beauce familière de son enfance, cette terre nourricière et généreuse, aux lourdes moissons inépuisablement engrangées, façonnée durement par les hommes qui depuis plus de deux mille ans y maintenaient l'ordre naturel des champs. C'était la Beauce en majesté de Péguy, celle des meules de foin, des alignements de javelles, des semeurs, des faucheurs et des glaneuses, celle de l'or des blés et du chant de l'alouette, celle du laboureur dans la brume de novembre, et des lourdes charrettes cahotant dans les ornières d'un chemin filant vers un ciel immense. Celle des grandes fermes recloses, des croix hosannières et du craquement des ailes des moulins tournant au vent coureur de plaine. La Beauce de bien avant la mécanisation et les technologies affolantes, bien avant les silos, les pylônes et les éoliennes défigurant un paysage d'où l'homme est désormais quasi absent. Grâces lui soient rendues de nous avoir laissé ces images, d'une telle concision, d'une telle précision, d'une telle poésie.
Dans le PORTFOLIO voir les gravures de Soulas commentées par Anne-Marie Royer-Pantin